vendredi 28 septembre 2007

Mes chats

Un appartement plein de bouquins, embaumant le café et au milieu duquel trône un immense canapé donc le confort est à se damner, eh bien un appartement tel que celui-là ne pourrait pas vivre sans chats.
Mais c'est peut-être moi, en fait, qui suis incapable de ne pas avoir de chat dans ma vie.
Les miens sont deux petits démons adorables, qui ont bien compris qu'il existait l'été, saison propice aux supplications devant la fenêtre et, en conséquence de leurs insupportables insistances, aux balades sur la terrasse et dans le jardin de la résidence, et qui ont aussi très bien senti que maintenant l'automne est là, et qu'il va falloir négocier des petits coins bien au chaud pour passer ses journées...
Eh bien je crois qu'hier, j'ai malgré moi fait leur bonheur à tous les deux. Arrêtée deux jours pour une petite fatigue sans gravité dûe à ma condition de future maman, j'ai hésité (pas très longuement dois-je avouer) entre un peu de rangement et de repassage et un séjour prolongé sur la méridienne de notre canapé, avec une tisane (dans une tasse toujours plus grande), une couette et "Gone with the Wind" (Scarlett est en pleine guerre de Sécession, les "Yankees" arrivent à Atlanta...).
Je m'installe donc, et quelques minutes plus tard, sans même que je m'en sois véritablement rendue compte, me voici entourée de deux boules de poils, lovées chacune à leur très particulière manière entre mes jambes, sur les plis de la couette.
L'air de rien, l'air absolument non-coupable, deux pitous résolus à ne pas lever la moustache d'un pouce à mes mouvements de gambettes... comme encastrés dans le meilleur recoin pouvant exister au monde, et décidés à ne jamais le quitter.
C'est ingrat, un chat finalement; ça s'empare de votre espace sans la moindre étincelle de remord, et ça vous évacue du sien avec la même absence d'états d'âme. Ma tisane est froide, je ne peux pas l'atteindre. Je ne veux pas bouger... Quand même, je pourrais les déranger...

1 commentaire:

Séveuh a dit…

Comme je te comprends ! moi aussi je suis tellement gaga de mon chat que je préfère souvent avoir des fourmis partout dans les jambes plutôt que de bouger et le déranger tellement la vue et la sensation de son ronronnement paisible me rassérène !

Et puis il y a aussi quand tu as la crève et que, quand même le pauvre, il est resté enfermé toute la journée, tu lui laisse la fenêtre ouverte .... rectification : tu te gèles depuis une demi heure avec la fenêtre ouverte quand tu te rends finalement compte que MONSIEUR est tranquilement installé (le nez dans ses patounes parce que merde ça va pas de laisser la fenêtre ouverte par ce temps !!) dans le fauteuil juste à côté de moi !!
Eh oui ! les chats c'est comme ça !